Claude Buchvald

L'opérette imaginaire

Archive 1998
Théâtre

L'Opérette imaginaire
De Valère Novarina
Mise en scène, Claude Buchvald
Musique, Christian Paccoud
Scénographie et lumières, Yves Collet
Costumes, Sabine Siegwalt
Avec Michel Baudinat, Didier Dugast, Laurence Mayor, Elisabeth Mazev, Claude Merlin, Christian Paccoud, Dominique Parent, Nicolas Struve, Valérie Vinci, Daniel Znyk et le choeur d'étudiants de l'Université Paris VIII, dirigé par Denis Gautheyrie et les assistants de l'ensemble vocal Soli-Tutti
Coproduction Compagnie Claude Buchvald, Théâtre de la Bastille, Centre Dramatique National/Orléans-Loiret Centre,
Création résidence le Quartz de Brest, Festival d'Automne à Paris.
Avec l'aide de l'Adami.

Qu'est-ce qu'une opérette ? C'est un diminutif. Une forme plus courte, d'où tout gras théâtral est enlevé, un drame si concentré qu'il se dépouille du sentiment humain. L'opérette s'obtient par érosion : demeurent les restes durs, les arêtes rhytmiques, la structure, les émouvants restes humains. Dans l'opérette, l'homme émeut par absence : "On reconnaîtra les ossements humains à ce qu' ils portaient des yeux".
Musique montante et qui descend : une opérette, c'est chaviré. Sur le plancher des planches, houleuse, la musique fleurit là ou on ne l'attend pas ; le chant, improviste, supplante la parole, comme un printemps brusque... Pourquoi chantent-ils ceux qui chantent ? Chantent-ils parce qu'ils mentent ? Chantent-ils d'émotion ? Chantent-ils par lapsus ? Mentent-ils tout ce qu'ils chantent ? L'opérette, toujours plein-feu, a pour refrain la phrase d'Arthur Cravan "il est plus méritoire de découvrir le mystère dans la lumière que dans l'ombre".

Valère Novarina